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Le Blog des Citoyens Alternatifs revient ! L'objectif du site sera désormais de se tourner vers l'extérieur. D'avoir ces infos qui donnent espoir, ces infos positives, ces belles initiatives qui sont bien souvent sous-médiatisées. Un regard vers le monde, qui invite chaque citoyen alternatif des quatre coins de la planète ou de nos régions à contribuer, ou communiquer. Vous pouvez donc commenter et surtout nous envoyer vos articles à l'adresse citoyens-alternatifs@hotmail.fr. Bienvenue dans cet espace de liberté. Belle lecture !

Réfugiés : Ne laissons pas aux allemands le monopole de la générosité !

Publié le 8 Septembre 2015 par Ben

Pourquoi tant de haine envers les réfugiés ? En ce moment, la France manque d'amour, de générosité. Ouvrez les bras, plutôt que refermez vos esprits. Un récent sondage a montré qu’une majorité de français (55%) était opposée à ce que la France imite l’Allemagne quant à l’accueil des réfugiés.

by John Feffer

by John Feffer

Le croyez-vous ? L’Allemagne qui nous donne des leçons de générosité... L’histoire à l’envers ?  Non, c’est juste un pays qui vit dans son temps, qui regarde autour de lui, avec précautions et pragmatisme. En France, certains réagissent trop tard, d’autres refusent de voir la réalité d’un monde que l’on a voulu mondialisé, et les conséquences néfastes des pouvoirs en place ces dernières années. En Allemagne, certains éditorialistes parlent de changements à venir plus forts que la chute du mur de Berlin, d’une Allemagne qui serait l’équivalent des États-Unis. Un pays aux contours si fascinants et effrayants à la fois, mais qui force est de le constater, s’est construit à la sueur, la bonne volonté et surtout le patriotisme de ses migrants.

 

 

Il est clair qu’un jour, il faudra demander des comptes à Messieurs Dick Cheney et George W. Bush. Il faudra les interroger devant une cour suprême internationale afin de savoir ce qui les a poussé à mettre autant le bazar dans des régions qui sont devenues des poudrières. Les intérêts économiques de l’industrie de défense dans les décisions qu’ils ont prises ont été démontrés dans de nombreux ouvrages. La Guerre en Irak était-elle nécessaire, le retrait des soldats s’est-il fait correctement ? Quel héritage a-t-on laissé dans cette région si ce n’est d’être détesté ? Car la France a refusé ce conflit, mais s’est impliqué dans celui de la Lybie, ce qui a occasionné le même genre de dommages. Sans évoquer le Liban, la Syrie évidemment où nous survolons depuis aujourd’hui les zones où Daesh aurait ses quartiers.

 

 

Daesh, qui combat Bashar, que l’on souhaite voir partir. Le serpent à sonnette qui se mort la queue et la tête, pendant que certains affluent par milliers sur nos côtes européennes. D’ailleurs sont-ce vraiment nos côtes ? Qui a décidé de ses frontières ? Pourquoi barricader l’Europe à l’heure d’un monde qui va plus vite en Asie ou en Amérique du Sud ?

 
copyright : C News

copyright : C News

Retour en France, chez nous, notre beau pays, la terre où un jour, on a décidé d’écrire la déclaration universelle des droits de l’homme. Un jour lointain…

 

Quand j’entends dans un lieu public certaines personnes se lâcher sans retenue sur l’accueil des réfugiés, que l’on ferait mieux de s’occuper de “nos pauvres”, “des français” qui triment, je me dis vraiment que certains n’ont rien compris au film. Qu’ils ont mal retenu les leçons du passé, celles que l’on a essayé de nous apprendre humblement dans nos livres d’histoire.

 

Pourtant, comme certains le disent, l’histoire est faite pour se répéter.

“L’accueil, la fuite, la peur, la guerre”…. Ce sont des termes qui nous ont été expliqués avec la seconde guerre mondiale, si récente, que nos grands parents, voire nos parents ont encore clairement en tête.

 

A-t-on oublié ces films où les juifs fuyaient la tyrannie nazie, se cachaient chez les plus généreux, de peur d’être exterminés ?

Quelle est la différence entre un juif vivant l’oppression nazie en 42, et un erythréen qui fuit la dictature de son pays dont on ne voit pas les contours, tellement il est contrôlé et insupportablement tortionnaire ?

 

Il ne faut pas chercher à comparer les malheurs, à croiser nos peurs, à choisir entre un chômeur et un réfugié, entre un travailleur pauvre née en France et une famille syrienne fuyant la brutalité, les viols au péril de leur vie.


Il faut choisir la vie. Ce n’est pas une décision à prendre à la légère. Il faut réfléchir évidemment, organiser cela comme il se doit. Mais il faut tendre la main car un jour cet égoïsme exacerbé, ce manque de volonté politique nous reviendra dessus. Notre honneur est sali par ceux qui prônent le “chacun pour soi, chacun chez soi”.

 

Levez-vous, réagissez, ne laissez pas la corne brume envahir le ciel français. Ne laissez pas les “bleu marine” gagner l’espace médiatico-politique.

 

Des migrants arrivent à la frontière austro-hongroise, près de Nickelsdorf, le 5 septembre 2015 Photo JOE KLAMAR. AFP

Des migrants arrivent à la frontière austro-hongroise, près de Nickelsdorf, le 5 septembre 2015 Photo JOE KLAMAR. AFP

Il est bien plus facile de détester que d’aimer, il est plus aisé d’être pessimiste qu’optimiste. C’est même plus naturel, il faut l’avouer. Mais avec un peu de distance, on peut relativiser, rester positif et surtout dans l’espérance.

Pensez à ces gens qui n’ont qu’une envie : trouver un refuge. Mettez-vous une minute à leur place.

 

“Vous n’avez pas honte de penser cela ? Vous arrivez à vous regarder dans la glace en pensant qu’il vaut mieux que des familles crèvent en méditerranée plutôt que des les accueillir sous nos toits, avec toute la place que l’on a ? Toutes les richesses que l’on a ?” Voilà des réponses qui me semblent légitimes face à ce déferlement de haine vu ces derniers jours sur les réseaux sociaux.

 

Certains relativisent en voyant les migrants, d’autres ferment leurs portes. Ne succombez pas aux envies des seconds, et restez proches de la vie humaine, cette vie si courte que chacun mérite de vivre.

 

Et puis n’oubliez pas que ceux qui ont peur, ont perdu. Ceux qui pensent que ceux sont des terroristes qui arrivent par milliers ont tord, le terrorisme naît de la haine, le terrorisme naît des oppositions fortes, comme on les entretient. Ces français qui veulent nous monter les uns contre les autres. D’ailleurs le terrorisme de ces dernières années, ces violences insupportables qui ont touché notre pays sont nées pour une immense majorité dans nos frontières.
C’est une ineptie de penser le contraire, à l’image de Marine Le Pen et de sa phrase qui fait mal à tous les amoureux de la démocratie “"Combien de Mohamed Merah dans les bateaux, les avions, qui chaque jour arrivent en France remplis d'immigrés ?". Phrase prononcée à un mois de l’élection présidentielle de 2012. Non, le sujet n’a pas débarqué sur nos écrans hier.


Combien de Marine Le Pen, de discours racistes, xénophobes ou tout simplement de rejets de l’autre doit-on encore supporter ? Car c’est bien un combat face au nationalisme qui s’engage quand on accepte d’ouvrir un peu plus nos frontières, à ceux qui souffrent, à ceux qui en ont réellement besoin.

 

Peut-être qu'un jour les rôles s'inverseront et nous chercherons une main tendue. Beaucoup prédisent pour nos enfants et petits-enfants un avenir de "réfugiés climatiques".

 

24 000 réfugiés accueillis sur 2 ans dans un pays de 67 millions d’habitants, l’annonce hier de François Hollande qui fait déjà réagir, est bien maigre. Le Québec et ses 8 millions d’habitants accueilleront près de 8000 réfugiés sur la même période. Inutile de voir que c’est bien plus, malgré la distance de cette petite province exemplaire jusqu’en haut. Son premier ministre Philippe Couillard vient d’annoncer qu’il parrainerait lui-même une famille de réfugiés syriens. Donner l’exemple tout en haut, voilà encore de belles inspirations internationales.

 

Cette crise des migrants, ce n’est pas la course au malheur, c’est juste l’occasion pour de nombreux pays de faire un geste envers l’autre, ce pourquoi les nombreuses associations humanitaires militent depuis des années. L'altruisme porte toujours ses fruits. Que ce soit dans un thalys attaqué, ou à l’arrivée d’une embarcation de pauvres gens.

 

Ne laissons pas à Angela Merkel et ses centaines d’allemands souriants avec leurs panneaux “Refugees Welcome” le monopole de l’humanisme en 2015. Relevons-nous, unissons-nous, donnons-nous la main !

(Martin Meissner/AP/SIPA)

(Martin Meissner/AP/SIPA)

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E
oui faut étre humain généreux
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