Et c’est reparti comme en 2002
Alors qui des sondeurs, des gens, des médias a tord d’oublier l’incertitude que peut entourer une élection présidentielle. On n’aurait tendance à accuser les médias d’abord.
Mais n’oublions pas le pressentiment que beaucoup ressentent que l’élection est déjà jouée. Ou en tout cas le premier tour.
Ces dernières semaines, on a critiqué partout la « peoplisation » de Nicolas Sarkozy.
Mais en feuilletant divers magazines, vous auriez pu ainsi voir Laurent Fabius avec ses deux chèvres, certes il ne s’agissait pas de Johnny et Doc Gynéco mais Câline et Coquine, la production d'idées étant tout de même proche…
Vous auriez pu également tomber sur Dominique Strauss Kahn, Ségolène Royal, Jack Lang et consort dans les magazines people. En fait, les journalistes suivent plus Sarkozy car il est le seul présumé capable de faire gagner la droite et que de l'autre bord, ils sont dispersés.
Cette utilisation de l’image est certes néfaste pour la politique, mais elle n’est pas nouvelle.
Séduire
Nombreux furent les artistes qui rejoignirent François Mitterrand en 88, avec un Show-biz de gauche. La nouvelle donne montre des artistes ralliant un leader de droite.
A part Johnny, Chirac n’affichait pas vraiment ses « amis show-biz ».
Ce qui est triste, c’est que l’élection se joue là-dessus, la communication prend le dessus, et ainsi on voit Strauss-Kahn, adjoint à la mairie de Sarcelles, dans Dimanche +, nouvelle émission de Laurence Ferrari sur Canal +, se faire conseiller par son « chef de com » d’aller pendant que le journaliste le suit chez un disquaire, acheter un album de Jazz, et demander la chanson « Zidane y va marquer » pour son petit fils.
Sitôt dit, sitôt fait, DSK, qui rêve de la présidentielle, se rend à
Les critiques qui fusent amènent à penser que rien ne change, que les candidats ne tirent pas les leçons du passé. S’ils préfèrent être beaux plutôt qu’intelligents, ils se trompent de terrain car c’est sur les idées que doivent se jouer ces élections ou plutôt « séductions ».
Souvenirs...
On court donc à la catastrophe, on ne sait pas laquelle, certains craignent beaucoup plus Sarkozy que Le Pen en 2002, car le leader de l'UMP peut se faire élire en tant que président alors qu'il est évident que l'extrême droite n'est pas prête de se voir élire à la présidence de la république, à moins que la France soit de plus en plus surprenante, mais on préfère ne pas y croire.
L’électeur déteste qu’on lui dise quoi faire et préfère aller là où on ne l’attend pas donc Messieurs, Mesdames, au boulot…Allez plutôt vous montrer dans des manifestations humanistes comme celle pour les squatteurs de Cachan qui a rassemblé seulement 10 000 personnes et juste Jack Lang du PS, plutôt que de parader comme des futurs perdants.